Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : E. V.Lecture : 2 min.
En 2008, le réalisateur Jacques Audiard dépeignait le quotidien d’une prison centrale dans Un prophète. Les gangs, les trafics, la violence, il les avait alors largement explorés. Avec Dheepan, primé à Cannes (Palme d’or 2015), il ressuscite ces ingrédients hors les murs de la prison. Les guerres de gangs dans les cités de banlieue sont-elles aussi violentes que les guerres civiles ? En quittant le Sri Lanka pour se réfugier en France, son nouveau héros, Dheepan, ancien soldat des Tigres de libération de l’Eelam tamoul, qui a vu femme et enfants se faire massacrer, passe en tout cas d’une horreur à une autre. Après un séjour en centre d’accueil pour demandeurs d’asile et la vente de gadgets à 2 € dans les restaurants, il parvient à tromper l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) en se présentant avec de faux papiers, une fausse histoire et une fausse famille – une jeune femme Yalini prend le rôle de son épouse tandis qu’une orpheline, Illayal, trouvée dans un camp, se fait passer pour sa fille. On propose à la famille un logement et à Dheepan un métier : gardien d’immeuble dans la cité du Pré. Dans cette barre d’immeubles délabrés de la banlieue parisienne…
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