Publié le : Dernière Mise à jour : 03.06.2017Par : CAROLINE SÉDRATI DINETLecture : 15 min.
Alors qu'une réforme du permis de conduire est en cours, les auto-écoles sociales se voient confortées dans leur objectif : s'appuyer sur ce précieux passeport de mobilité pour favoriser l'insertion sociale et professionnelle des plus fragiles. Pour y parvenir, ces structures développent toute une palette d'outils complémentaires au permis.
Que se passe-t-il quand les personnes ne peuvent se déplacer ? La réponse d'Eric Le Breton, sociologue, est sans appel : « Les difficultés de mobilité, en les privant de l'accès au travail et à la formation, en les empêchant d'accomplir les gestes de la vie quotidienne, les maintiennent dans la précarité. Les pauvres sont pris dans un cercle vicieux : faire du surplace dans l'espace géographique les condamne à faire du surplace dans l'espace social » (1). Est-ce un hasard si la question de la mobilité devient un enjeu politique de premier plan ? Avec la crise économique, aucune piste ne doit être négligée, et le permis de conduire fait en quelque sorte figure de sésame pour l'emploi. Considéré comme un critère indispensable par les employeurs (il suppose au moins l'acquisition de la lecture), c'est parfois…
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