Publié le : Dernière Mise à jour : 31.12.2017Lecture : 7 min.
Les difficultés de mobilité sont devenues une question sociale en ce qu'elles concernent l'accès à l'emploi, aux activités culturelles, voire aux liens sociaux, défend Jean-Pierre Orfeuil, directeur du centre de recherche sur l'espace, les transports, l'environnement et les économies locales de Paris-XII. D'où la nécessité, selon lui, de favoriser « l'aptitude à la mobilité », en développant un système d'aide adapté et en améliorant la situation des personnes concernées.
Actualités sociales hebdomadaires : En quoi la mobilité est-elle devenue une question sociale ? Jean-Pierre Orfeuil : Elle est devenue une question sociale en raison des évolutions qui sont propres aux transports et au contexte historique. Une partie de mon travail de recherche a été de comprendre comment s'étaient produits ces changements. Ainsi entre 1960 et 2000, le nombre de kilomètres parcourus en moyenne quotidiennement par les personnes a été multiplié par sept, ce qui est allé de pair avec le phénomène massif de diffusion et d'utilisation de l'automobile. Alors qu'il y a 40 ans, voire 30, il était courant de n'avoir jamais quitté sa ville ou son village,…
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