Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Lecture : 15 min.
L'afflux croissant de personnes atteintes de troubles mentaux en prison pose de plus en plus de problèmes aux professionnels, qui en dénoncent les dangers. Evolution de la psychiatrie générale (1), amélioration des soins intra-muros, responsabilisation des malades mentaux, exclusion... expliquent ce glissement. Qui, si une réflexion n'est pas lancée, mènera peu à peu à la pénalisation de la maladie mentale.
« En prison, il y a des gens tellement en dehors de la réalité qu'ils ne savent même pas où ils se trouvent ! Nous avons eu un patient qui réclamait sans cesse un vélo pour aller faire un tour... Nous ne sommes jamais parvenus à lui faire comprendre la situation », témoigne Evry Archer, psychiatre responsable du service médico-psychologique régional (SMPR) de Loos. Au SMPR de Fleury-Mérogis, c'est l'histoire d'un détenu qui « écrivait chaque jour à Jacques Chirac pour être “soit guillotiné soit incorporé dans l'armée” », que relate le psychiatre Cyrille Canetti. « Lorsque je lui parlais, il se plaignait que cela lui envoyait du sel dans les dents »... Des récits semblables, les professionnels…
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