Le contrôleur général des lieux de privation de liberté critique le faible taux d'activité en prison
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Publié le : Dernière Mise à jour : 14.06.2023Lecture : 2 min.
Les personnes placées en prison "sortent rarement de ces lieux autrement que brisées ou révoltées", estime le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, dans son deuxième rapport, rendu public mercredi 10 mars.Ses services ont visité 163 lieux de privation de liberté en 2009 (et 215 depuis la création de l'institution en 2008), dont 40 prisons. Leur bilan est une nouvelle fois très négatif. Ils dénoncent la "vétusté", la "brutalité", la "pauvreté" et l'"indignité" des prisons françaises, tout en critiquant l'absence d'humanité des établissements les plus récents (voir encadré).
Les activités réservées à des "favorisés"
En premier lieu, Jean-Marie Delarue traite des activités dans les lieux de privation de liberté et notamment en prison, où elles sont devenues obligatoires pour les détenus depuis la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009.Or elles restent trop souvent réservées à des "favorisés" et "l’offre de travail est en général faible et insuffisante", explique le contrôleur général."Globalement, moins d'une personne sur cinq bénéficie d'un emploi en maison d'arrêt", ajoute-t-il, soulignant également que la formation professionnelle ne concerne "qu'une…
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