Le CAS nuance la réalité du déclassement social des Français par rapport à leur ressenti

"Le déclassement relève moins souvent des réalités objectives que du ressenti des Français, lié notamment à leur grande inquiétude face à l'avenir, alors que les trajectoires de mobilité sociale ascendante restent largement majoritaires, que la réussite scolaire et le diplôme demeurent toujours la meilleure garantie de progression sociale et que l'élévation du niveau de vie global ne s'est pas démentie", constate entre autres le Centre d'analyse stratégique (CAS) dans le rapport sur la mesure du déclassement qu'il a remis jeudi 9 juillet à la secrétaire d'Etat chargée de la prospective, Nathalie Kosciusko-Morizet.Très largement documenté, ce texte résolument optimiste d'une centaine de pages avait été commandé par cette dernière à la suite de la publication, fin 2008, d'un essai du sociologue et universitaire Camille Peugny, Le Déclassement (Grasset), qui posait comme une réalité statistique le fait que nombre de Français vivaient aujourd'hui moins bien que leurs parents.Un présupposé finalement en partie battu en brèche par le travail du CAS, qui s'est attaché à "ne pas traiter le déclassement comme un phénomène homogène" mais à "en séparer les multiples aspects, objectifs ou subjectifs,…