De plus en plus de "glaneurs" pour de moins en moins de points de collecte, selon une étude

Le "glanage", qui consiste à récupérer des aliments auprès des commerçants à la fin des marchés ou dans les poubelles des supermarchés, connaît une augmentation du nombre de ses pratiquants et, parallèlement, une diminution du nombre de sites où cette pratique est possible, selon une étude du Centre d'étude et de recherche sur la philanthropie (CERPHI) rendue publique mercredi 16 juin.L'enquête s'appuie une série de monographies réalisées auprès d'une vingtaine de glaneurs (quatorze femmes et sept hommes), de juillet à novembre 2009. De ces entretiens, il ressort que, depuis une dizaine d'années, le nombre de glaneurs est en "augmentation sensible et régulière". Une tendance qui se confirme depuis 2008, ajoute le CERPHI.
"Cercle vicieux"
Mais le nombre de points de collecte diminue. Certains sont devenus "impraticables" depuis la dernière étude réalisée en 2008. Ainsi, certains commerçants interdisent l'accès à leurs poubelles "au motif d’une trop forte fréquentation ayant entraîné des désordres ou par crainte de futurs désordres"."Dans ce contexte, les glaneurs expriment leurs craintes, pour l'avenir, d'un cercle vicieux entraînant un durcissement des conditions de glanage ; l’augmentation…