La Cimade dénonce l'"industrialisation" des centres de rétention administrative
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Publié le : Dernière Mise à jour : 14.06.2023Lecture : 2 min.
La Cimade dénonce dans son neuvième rapport annuel l"industrialisation" de la rétention administrative en France où des milliers de vie de sans-papiers sont "broyées", explique l'association d'aide aux étrangers.En 2008, 32 284 personnes de 163 nationalités, dont 118 familles avec 222 enfants, ont été enfermées de 24 heures à 32 jours dans des centres de rétention administrative (CRA) en métropole, qui deviennent des "camps d'internement", selon ce document que la Cimade a publié jeudi 29 octobre. Elle prend exemple sur le centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne). Au centre actuel pouvant accueillir 140 personnes doivent s'ajouter en 2010 deux autres bâtiments d'une capacité totale de 240 places.
"Révoltes collectives"
L'association, qui se dit menacée par la réforme de l'aide aux étrangers dans les CRA engagée par le gouvernement en 2008 et qui prévient que ce rapport pourrait être le dernier, condamne la "politique du chiffre" et sa "bureaucratisation" qui tend à masquer les drames humains.Une situation qui engendre des tensions au sein des centres, explique le Service oecuménique d'entraide, qui évoque ainsi des "révoltes collectives" notamment…
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