La Cimade demande une simplification de la procédure de détermination du droit d'asile

Après avoir livré au printemps 2008 un rapport critique sur l'accueil des demandeurs d'asile au guichet des préfectures, la Cimade a rendu public, lundi 8 février, un bilan mitigé de la procédure de détermination d'asile elle-même, depuis son instruction par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) jusqu'aux recours déposés devant la Cour nationale du droit d'asile (CNDA)."L'accès à l'OFPRA est en apparence simple", souligne en effet l'organisation oecuménique, au terme de cette enquête détaillée sur "une procédure en profonde mutation", selon la Cimade, "mais les effets de la régionalisation de l'admission au séjour et de l'accueil ainsi que les contraintes de rédaction en français le compliquent inutilement".De fait, l'instruction menée par l'OFPRA a connu "une très nette amélioration", avec notamment une audition "quasi-systématique" par des officiers "très attachés à leur mission et soucieux des personnes", note l'association dans ce Voyage au centre de l'asile.
Des "impératifs de productivité"
Mais elle repose pourtant toujours, dans la majorité des dossiers, sur un seul agent qui doit "concilier l'obligation de mener l'audition et sa saisie, faire des…