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« La loi “grand âge” est un impératif absolu », affirme Jean-Pierre Riso, président de la Fnadepa

Colloque Fnadepa

Le 4 octobre, la Fnadepa organisait une mobilisation nationale sur le thème « Les vieux méritent mieux ».

Crédit photo Maxime Ricard
Le 4 octobre, 18 300 professionnels, personnes âgées, familles et bénévoles se sont rassemblés à l'initiative de la Fnadepa. Leur mot d’ordre :  « Les vieux méritent mieux », à commencer par une loi « grand âge » et l'embauche de 100 000 professionnels.

« Les vieux méritent mieux. » Tel était le slogan de la mobilisation nationale organisée mardi 4 octobre par la Fnadepa (Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées). « Un cri du cœur » et « un coup de colère », selon Jean-Pierre Riso, son président. Une action qui a rassemblé 18 300 professionnels, personnes âgées, familles et bénévoles des établissements et services du secteur. « Nous alertons depuis des années sur l’arrivée d’une vague grise, mais nous avons le sentiment de n’être jamais entendus, jamais prioritaires », déplore-t-il.

Un accompagnement dégradé

Alors que la France comptera près de 20 millions de personnes âgées de plus de 60 ans en 2030 (contre 15 millions actuellement), les Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ne sont pas prêts à affronter cette transition démographique. Selon une enquête « flash » réalisée auprès des 1 400 adhérents de la Fnadepa, 89 % des directeurs affirment faire face à un manque de personnel. « 88 % d’entre eux estiment que cela affecte directement la qualité des accompagnements auprès des usagers », souligne Annabelle Vêques, directrice de la fédération. Conséquence de cette pénurie de professionnels : près de la moitié des établissements (46 %) fonctionnent actuellement en mode dégradé.

« La situation est dramatique », s’emporte Jean-Pierre Riso. Elle l’est d’autant plus que les établissements et services sont aussi confrontés à des difficultés économiques. Ainsi, 78 % des directeurs pointent l’insuffisance de financement des mesures salariales décidées par l’Etat, représentant en moyenne 112 000 € par Ehpad (Ségur 1, Ségur 2 et prime « grand âge » cumulés). Par ailleurs, comme l’ensemble de la population, les structures subissent une flambée des coûts de l’énergie : + 52 % pour le gaz et + 54 % pour l’électricité. Au regard de cette situation, 85 % des directeurs prévoient un déficit budgétaire à la fin de l’année 2022.

10 mesures prioritaires

Une réunion entre les représentants du secteur et le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées est prévue le 11 octobre afin de préparer la feuille de route qui sera présentée dans six mois. « Tout a été dit, tout a été écrit. Nous considérons que cette énième concertation ne sert à rien et nous n’avons donc pas prévu d’y participer », a indiqué Jean-Pierre Riso. Et de marteler : « La loi “grand âge” est un impératif absolu. »

Au-delà, la Fnadepa appelle le gouvernement à prendre dix mesures prioritaires, notamment dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2023. Elle préconise, entre autres, de recruter 100 000 nouveaux professionnels à domicile et en établissement sur cinq ans, dont 20 000 dès 2023, d’encadrer le recours à l’intérim dans le secteur médico-social ou encore de faire du « bien vieillir » la grande cause nationale de 2023.

 

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