Jean-Marie Delarue : « Traités en bêtes fauves, les détenus se comportent en bêtes fauves »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 23.02.2018Par : Jonathan BlondeletLecture : 3 min.
Jean-Marie Delarue, conseiller d’Etat, ne mâche pas ses mots pour regretter la faiblesse des politiques publiques en matière de réinsertion et de travail en prison. Celui qui fut le premier contrôleur général des lieux de privation de liberté, chargé de veiller au respect des droits fondamentaux des personnes détenues, dresse le constat amer du serpent qui se mord la queue : la sécurité érigée en leitmotiv de l’administration pénitentiaire conduirait en fait à… moins de sécurité pour les surveillants de prison comme pour la société, le taux de récidive des détenus désœuvrés et sans perspective professionnelle étant drastiquement élevé. Contributeur du rapport « Travail en prison : préparer (vraiment) l’après », Jean-Marie Delarue plaide pour une revalorisation du travail en milieu carcéral en y intégrant « l’après » plutôt que de rester focalisé sur le « pendant ».
Qu’est-ce qui a motivé votre contribution à ce rapport ?Jean-Marie Delarue : Le travail en prison est un enjeu essentiel, car c’est le premier outil affecté à la réinsertion des détenus. Il ne marche pas bien aujourd’hui, donc la réinsertion ne marche pas bien : on le voit avec le…
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