Publié le : Dernière Mise à jour : 15.02.2018Par : O. H.Lecture : 3 min.
Véronique Blanchard et Mathias Gardet, historiens, ont apporté leurs connaissances sur l’histoire de l’enfermement des mineurs. Leurs travaux portent particulièrement sur une analyse : comment la société a considéré l’enfermement comme une solution. Cela en a donné un livre publié fin 2017(1). Véronique Blanchard résume les deux derniers siècles comme « 200 ans d’enfermement, comme colonne vertébrale de la justice des enfants ».« Il faut se rappeler qu’avant le XIXe siècle, la question de l’âge n’est absolument pas présente, raconte Mathias Gardet. La première idée de l’Etat va être de créer des quartiers de mineurs dans les établissements pénitentiaires. En 1819, un arrêté ordonne la séparation des enfants et des majeurs, pour éviter la promiscuité entre adultes et enfants. » Il faut se rappeler qu’à l’époque, la vagabondage était un délit. Des gosses de 5 ans sans domicile fixe pouvaient se retrouver en prison, aux côtés de criminels aguerris. Des années plus tard, même si des choses ont par ailleurs changé, une mission générale dénonce le non-respect de cette disposition, en 1990. A cause de la surpopulation carcérale et des coûts importants qu’impliquent les aménagements, l’étanchéité…
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