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Le nouveau mal français

Quel est le point commun entre les désordres – des trains bloqués, des centaines de kilomètres de bouchons, des automobilistes en perdition – provoqués par la chute de quelques centimètres de neige à Paris et autour de la capitale et la… télémédecine ?

Ce point commun, c’est l’impréparation à des événements attendus et parfaitement prévisibles. De fait, le réchauffement climatique n’a pas – encore – atteint un tel niveau qu’il est improbable que des flocons tombent du ciel fin janvier-début février, surtout dans la partie nord du pays.

Il en est de même avec la télémédecine. Son développement est un événement attendu depuis dix ans. La technologie est parfaitement maîtrisée, les pratiques et leurs limites sont identifiées, l’Ordre des médecins s’étant chargé de cadrer l’ensemble.

L’impréparation, un mal français qui peut avoir de lourdes conséquences, comme celle de risquer de rater un virage technologique majeur.

En effet, depuis des années, on sait que la télémédecine est un potentiel instrument de lutte contre la désertification médicale et les inégalités territoriales.

Le coup de « booster » – celui du financement – est en vue avec la négociation entre les syndicats de médecins et l’assurance maladie sur le champ et la tarification des actes de télémédecine.

Et voilà que c’est la panique à bord.

On découvre que les médecins ne sont pas préparés à cette révolution, parce qu’ils n’ont pas été formés à la médecine numérique. Les futurs médecins non plus d’ailleurs. Le professeur Guy Vallancien, chirurgien urologue de renommée mondiale, dit souvent que « les médecins du XXIe siècle sont formés à la médecine du XIXe siècle ».

On découvre que, dans les territoires isolés – ceux qui ont le plus besoin de la technologie numérique –, la couverture réseau ne sera pas suffisante.

On découvre que les EHPAD publics n’ont pas de budget pour créer l’infrastructure nécessaire à un poste de télémédecine, alors que le secteur privé, particulièrement les groupes, aura à la fois la souplesse organisationnelle et les moyens nécessaires d’investir dans cette médecine d’avenir.

On découvre que dans les EHPAD, entre les médecins traitants et les médecins coordonnateurs, on ne sait pas lesquels seront aux commandes de la télémédecine et décideront de l’actionner pour les patients.

La télémédecine est une priorité du gouvernement, du précédent comme de l’actuel. On frémit à l’idée de la situation si ce n’était pas une priorité…

Éditorial

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