Radicalisation : les réserves de la contrôleure des prisons sur les regroupements de détenus
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Publié le : Dernière Mise à jour : 14.06.2023Par : Olivier SongoroLecture : 4 min.
Dans un avis publié au Journal officiel sur la prise en charge de la radicalisation islamiste en milieu carcéral, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) passe au crible les annonces faites par le Premier ministre le 21 janvier dernier dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, à propos de la création prochaine de cinq quartiers dédiés aux regroupements des personnes détenues radicalisées ou perméables au prosélitysme, sur le modèle d'une unité expérimentée au centre pénitentiaire de Fresnes depuis octobre 2014. Des dispositifs auxquels Adeline Hazan explique ne pas être favorable, pointant notamment leur caractère "potentiellement dangereux". Elle se montre par ailleurs prudente à l'égard des "programmes de déradicalisation" qui commencent tout juste à être expérimentés dans certaines maisons d'arrêt.
Critère de regroupement "discutable"
Comme l'inspection des services pénitentiaires avant elle, la contrôleure des prisons s'est tout d'abord intéressée à l'unité de prévention du prosélytisme (U2P) de la maison d'arrêt de Fresnes (Val-de-Marne). Un regroupement mis en place au milieu du mois d'octobre 2014 "de façon empirique" par l'établissement, en réponse…
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