Si près de huit jeunes sur dix sont de bons lecteurs, plus de un (11,5%) sur dix a des difficultés pour lire. Parmi ces derniers, la moitié (5,2%) est considérée en situation d’illettrisme. Tel est le constat d’une étude du ministère de l’Education nationale, publiée le 6 juin dernier, et réalisée auprès de 710 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans ayant participé à la « journée défense et citoyenneté » en 2018.
Les obstacles concernent majoritairement le niveau de compréhension -parfois inexistant- de ce qu’ils lisent, le déficit important de vocabulaire, la lenteur du déchiffrage de l’écrit. Certains ne reconnaissent qu’une dizaine de mots sur les vingt présentés lors de l’évaluation.
Alors que 22,6% des adolescents de niveau brevet des collèges ont des problèmes de lecture, ils ne sont plus que 4,7% quant ils ont suivi des études générales ou technologiques au lycée. Les performances augmentent donc avec le niveau d’étude. Les filles ont de meilleurs résultats que les garçons : 9,6% d’entre elles lisent mal contre 13,2% de leurs homologues masculins.
L’académie d’Amiens est celle qui a les moins bons scores de lecture. Plus globalement, les départements du Nord de la France ou entourant l’Ile-de-France sont les plus touchés par l’illettrisme. Les difficultés sont également particulièrement importantes dans les DOM avec plus de 20% de jeunes ne sachant pas bien déchiffrer les mots.