Les jeunes de 18 à 25 ans sont de plus en plus nombreux à appeler la permanence téléphonique de la délégation parisienne du Mouvement du Nid, qui vient en aide aux personnes prostituées. Benoît Kermorgant, coordinateur Ile-de-France de l’association, témoigne du manque de moyens mis en œuvre pour répondre à l’urgence des situations.
Actualités sociales hebdomadaires : L’augmentation des appels est-elle synonyme d’un accroissement de la prostitution chez les jeunes ?Benoît Kermorgant : C’est difficile de l’affirmer car les raisons sont multiples. Tous publics confondus, à Paris, nous recevons aujourd’hui plus de 50 appels quotidiens. Nous constatons une hausse de 25 à 50 % des appels des jeunes de 18 à 22 ans. Cela s’explique évidemment par l’augmentation des situations de précarité financière, voire administrative. Nous sommes aussi à présent mieux connus qu’auparavant et les services sociaux nous envoient…
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