La fiche repères de L’Injep sur les jeunes pauvres (18-24 ans) – Jeunes pauvres : quelles mesures et définitions ? – reprend les différentes définitions de la pauvreté et notamment celle qui permet de calculer le niveau de vie de la population. En France, elle se base essentiellement sur les données fiscales. Or, chez les jeunes, ces données sont biaisées du fait que certains revenus ne sont pas imposables (apprentissage, par exemple), voire par déclarés (petits boulots, coups de pouce des parents). Les statistiques s’appuient également sur les prestations sociales, notamment le RSA, qui n’est pas ouvert aux jeunes de moins de 25 sauf cas très particuliers. Et le FAJ (Fonds d’aide aux jeunes) et la “Garantie jeunes”, qui leur sont en revanche dédiés, sont mesurés différemment en fonction du territoire et ne permettent donc pas d’en déduire un modèle.
La fiche conclut que la pauvreté des jeunes “ne peut être réduite aux simples bénéficiaires de prestations sociales” et préconise la redéfinition de la notion par les pouvoirs publics.