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Grégory

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J’ai partagé cette pièce avec Grégory. La prison n’était pas une découverte pour lui. Il en a d’emblée fait part, tel un trophée. S’imposer comme le « patron » de la cellule revêtait pour lui une grande importance. A 36 ans, il en paraissait dix de plus. Le bouc taillé de son visage le vieillissait. Un t-shirt trop court masquait mal un ventre rond. Dealer de la drogue place de Clichy l’a mené jusqu’ici. Oh, « pas grand-chose, juste un kilo ».Il occupait la place du bas du lit superposé. Accaparer cette place est un signe de domination au sein de la vie cellulaire. Le détenu qui monte sur celui du haut est soumis au rythme de sommeil de l’autre car, en grimpant sur la minuscule échelle, le meuble bouge dans tous les sens. Prudence et dextérité s’imposent lorsqu’une envie pressante de milieu de la nuit contraint à se lever.L’un des gars de la cellule située au premier étage, juste au-dessus de la nôtre, a tapé le sol pour « faire connaissance » en parlant à travers la fenêtre. Avec Grégory, ils ont échangé longuement, évoquant des « cités » de banlieue dont j’ignorais l’existence, des noms d’hommes sonnant comme ceux d’autant de caïds hors les murs.Grégory façonnait son image et tentait…
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Une saison à l’ombre

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