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Métiers de l’autonomie : les grandes lignes de la mission « Laforcade »

Michel Laforcade

Michel Laforcade, ancien directeur de l’ARS Nouvelle-Aquitaine, s'est vu confier par Jean Castex une mission sur les métiers de l’autonomie.

Crédit photo ARS Nouvelle-Aquitaine
Un peu plus d’un an après la remise du rapport de Myriam El Khomri sur l’attractivité des métiers du grand âge, Michel Laforcade, ancien directeur général de l’ARS Nouvelle-Aquitaine, se voit confier une mission assez similaire par le Premier ministre, Jean Castex.

« Pour répondre au vieillissement démographique et améliorer les conditions de prise en charge des personnes âgées, près de 93 000 postes supplémentaires devront être créés dans les cinq prochaines années (2020-2024). Pour pourvoir les postes vacants, 260 000 professionnels devront être formés sur la même période. » Ces constats ont été dressés dans le rapport sur l’attractivité des métiers du grand âge rendu en octobre 2019 par Myriam El Khomri.

Depuis, la crise sanitaire est passée par là, amplifiant l’urgence de la situation. C’est pourquoi, à la mi-novembre, à l’issue du comité interministériel du handicap, le Premier ministre, Jean Castex, a chargé Michel Laforcade, ancien directeur de l’ARS (agence régionale de santé) Nouvelle-Aquitaine, d’une mission sur « les métiers de l’autonomie ». Invité, ce jeudi, du « Grand Zoom » du Synerpa (Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées), celui-ci en a profité pour en donner les grandes lignes.

« Ma mission n’est pas destinée à produire un nouveau rapport sur le secteur, a-t-il précisé immédiatement. Avec les rapports “Libault” et “El Khomri”, nous avons suffisamment de matière [en vue de la future loi “Grand âge et autonomie”]. Ma mission est en réalité la mise en œuvre effective d’un certain nombre de propositions de Myriam El Khomri. »

Cependant, à la différence de l’ancienne ministre du Travail, Michel Laforcade ne planche pas sur les seuls métiers du grand âge. Sa feuille de route concerne l'ensemble du secteur de l’autonomie, à savoir aussi bien les professionnels du grand âge que ceux du handicap (infirmiers, aides-soignants, accompagnants éducatifs et sociaux…). En institution comme à domicile.

« Avoir une vision systémique »

« Le chantier est immense. Nous devons mettre en œuvre point par point tous les éléments qui peuvent participer à l’attractivité de ces métiers. Dans la mesure où il y a urgence, il faut aller vite », assure-t-il. Pour autant, l’ancien directeur de l’ARS Nouvelle-Aquitaine n’entend pas prioriser une action plutôt qu’une autre.

Et d’énumérer un certain nombre de propositions : « Lever les freins de la VAE [validation des acquis de l’expérience], créer des diplômes courts, simplifier le parcours du combattant pour les salariés, créer des niveaux intermédiaires de métiers, promouvoir l'apprentissage, créer une grande filière du grand âge (Ehpad, domicile, résidences-services seniors), avec des passerelles pour passer d’un secteur à l'autre… »

Autre point sur lequel Michel Laforcade compte agir rapidement : les quotas. « Quand on est dans un établissement où il y a plusieurs postes vacants, que l’on est rappelé plusieurs week-end de suite ou plusieurs fois pendant les vacances, cela ne rend pas le poste très attractif, indique-t-il. La dimension quantitative participe donc de l’attractivité de ces métiers. »

A noter : comme il est précisé dans sa lettre de mission, Michel Laforcade doit rendre ses conclusions au mois de juillet 2021. De quoi repousser encore un peu plus la future loi “Grand âge” ?  

 

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