Les premiers chiffres publiés par Santé publique France recensent 1 435 décès en excès. La première canicule totalise 567 décès en excès, et la deuxième 868 décès en excès, soit une surmortalité relative de 9,1% par rapport aux décès normalement attendus au cours de ces périodes. Si toutes les classes d’âge sont impactées, les personnes de plus de 75 ans sont les plus touchées avec 974 décès.
« La canicule de 2003 c'était 20 jours, là nous avons eu 18 jours de canicule en deux épisodes mais très intenses, avec une couverture du territoire très importante lors de la 2e canicule » et avec « des températures excessivement élevées », a rappelé le 8 septembre, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, invitée sur France Inter et France Info. Malgré ces conditions difficiles, « nous avons réussi grâce à la prévention et à ces messages que la population a bien intégrés à diminuer d'un facteur 10 la mortalité de 2003 », a-t-elle rappelé.
Nécessité « d'aller plus loin »
Si l’AD-PA (Association des directeurs au service des personnes âgées) reconnaît « que les mesures prises par les pouvoirs publics depuis 2003 en matière de circulation de l’information et de prévention ont été utiles », elle rappelle, dans un communiqué en date du 8 septembre, la nécessité « d'aller plus loin en renforçant prévention, lutte contre l'isolement et accompagnement quotidien des personnes âgées, tant à domicile qu'en établissement ». Pour l’association, « le fort engagement dont l'ensemble des professionnels font preuve en période de crise limite les effets des sous-effectifs ; mais il ne peut suffire ». L’AD-PA réclame, à nouveau, la création d’une « une véritable prestation autonomie » et « de deux postes nouveaux dans chaque établissement et service ».
